Résumé :
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La tolérance rénale des anticancéreux est un problème d’actualité lié à la fois à leur toxicité intrinsèque et au terrain représenté par le patient cancéreux lui-même. L’index thérapeutique des anticancéreux est souvent faible et les doses prescrites sont élevées pour obtenir une efficacité optimale sur la cellule cancéreuse. L’amélioration de la tolérance passe par la meilleure adaptation des doses, elle-même conditionnée par l’évaluation correcte de la fonction rénale. L’objectif de notre travail était d’évaluer la l’adaptation posologique des sels de platine à la fonction rénale au niveau du service et de déterminer la prévalence de l’insuffisance rénale chez les patients cancéreux. Une étude des dossiers médicaux a permis d’établir le profil épidémiologique clinique, anatomopathologique et thérapeutique de 70 patients atteints de cancer et candidats à un traitement par « Cisplatine » et « Carboplatine », et pris en charge au niveau du service d’oncologie médicale du CAC de Sétif durant une période qui s’étale du 1 Février au 30 Avril 2018. Selon la classification KDOQI, le pourcentage des patients présentant une fonction rénale normale était 15,7%, et 84,3% des patients avaient une fonction rénale altérée dont 47,5% parmi eux présentaient un DFG < 60 ml/min/m² selon la formule de C&G, d’un autre coté 67,1% des prescriptions nécessitaient une adaptation posologique de Cisplatine et de Carboplatine alors qu’elle n’était pas faite ce qui aggravait les effets secondaires. La prévention de la néphrotoxicité passe en premier lieu par une adaptation de dose et une bonne évaluation de la fonction rénale avant, pendant et après l’administration de ce traitement, et ce à chaque cure.
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