Résumé :
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La douleur représente un des motifs de consultation les plus fréquents en cancérologie et sa prise en charge est complexe. Nous avons réalisé une enquête au sein du Centre Anti Cancer de Sétif, afin d'estimer la nature, la fréquence et le coût de la consommation des antalgiques ainsi qu'évaluer la prise en charge de la douleur à ce niveau, en s'appuyant sur trois questionnaires, destinés aux patients souffrant de la douleur, aux médecins traitants, aux pharmaciens de la pharmacie centrale. La majorité des médecins déclaraient que la douleur est liée au cancer lui même (46,36%), 28,48% identifiaient que la douleur est liée aux métastases, enfin 25,17% des médecins rapportaient que la douleur est liée au traitement médicamenteux/chirurgical. La qualité de vie des patients semble être altérée par la douleur qui perturbe les activités quotidiennes de 81.3% des patients. Les médecins respectaient les recommandations de L'OMS, dont la prescription du palier I est très fréquente (66%), fréquente pour le 2ème palier (66 %) et modérée pour le 3ème (52%). La nature et le choix de l'antalgique dépend de l'état du patient, le paracétamol et la morphine sont les molécules les plus demandés (76% et 62%). Le coût est difficile à évaluer car les étiologies sont très diverses contrairement aux affections précisément identifiables. Le coût des antalgiques se situe dans le peloton de tête des postes de dépense pharmaceutiques. Les antalgiques représentent un outil majeur de l’arsenal thérapeutique du médecin dans le traitement de la douleur en cancérologie. Les résultats de l'enquête, montre que la lutte contre la douleur, en plus d'être une priorité gouvernementale (plan cancer, plans douleur) devient une priorité individuelle et légitime.
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