Résumé :
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Après un demi-siècle d’utilisation des antibiotiques, l’émergence et la dissémination de la résistance bactérienne à cette classe thérapeutique posent un problème de santé publique important dont la maîtrise constitue un défi pour les cliniciens, les microbiologistes, les hygiénistes et les autorités sanitaires. Les données présentées ont été extraites d’une étude prescriptive de type cohorte faite au niveau du CHU de Sétif au sein du laboratoire de microbiologie dans une durée d’un mois et 10 jours allant du 01 février 2019 jusqu’au 10 mars 2019 dont les deux populations sont les bactéries résistantes et les bactéries sensibles.
249 antibiogrammes ont été inclus dans cette étude. De tous les patients (54), 21.7% avaient contracté (ou acquis) une infection suspectée comme nosocomiale causée par une de ces trois bactéries : Pseudomonas eruginosa, Acinetobacter spp et Staphylococcus aureus, d’autres espèces ont causé les 195 autres infections (78.3%). Parmi les 249 prélèvements positifs étudiés, 54 sont suspectés, soit un taux de 22%, taux relativement élevé par rapport à celui fait dans une étude au GHANA avec un taux de 13%, ce qui nous pousse à revoir nos moyens de prévention contre ce type d’infections qui constitue un risque majeur et qui met en danger l’état de santé des malades hospitalisés. Et pour conclure, on peut dire que les bactéries à caractère nosocomial sont les plus résistantes aux antibiotiques et cette multi résistance est due à des gênes qui s’expriment par production de bétalactamases, les pompes à efflux et d’autres mécanismes de résistance.
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